La Fédération française de gymnastique (Ffg) a pris une décision historique en supprimant le port du justaucorps en gymnastique féminine.  Les gymnastes du monde entier sont obligées de porter un justaucorps très serré, une règle qui, si elle n'est pas respectée, entraîne une déduction de 0,3 point de leur performance en compétition. Au fil des ans, cette règle a suscité plusieurs controverses : les gymnastes déclarent souvent qu'elles se sentent mal à l'aise lors de leurs performances devant le public et les photographes.  Pour les athlètes français, ce ne sera plus le cas et, selon l'Ansa, ils pourront également porter des shorts amples par-dessus leur maillot, à condition qu'ils ne dépassent pas 10 cm de l'entrejambe.  Une décision qui pourrait provoquer une réaction en chaîne et inciter d'autres pays à prendre la même décision, sachant que la même règle ne s'applique pas aux athlètes masculins.  Les origines du justaucorps remontent au 19ème siècle, lorsqu'un trapéziste français, Jules Léotard, l'a inventé pour faciliter les mouvements lors des exercices.  L'Allemagne avait déjà exprimé son inquiétude quant au code vestimentaire des gymnastes aux Jeux olympiques de Tokyo 2021.   À cette occasion, les athlètes de l'équipe nationale allemande avaient concouru dans des combinaisons intégrales qui leur couvraient les chevilles.  Un cas similaire est celui de la Suisse qui, par le passé, a demandé aux photographes d'éviter de prendre des photos sexistes, soulignant la gêne ressentie par les athlètes féminines lors des compétitions.  Il s'agit donc d'un choix important partagé par plusieurs pays, qui a trait à la sexualisation du corps des athlètes et à un état de sérénité mentale particulièrement important pour les gymnastes lors de leurs performances.